Cambodge - Kep et Kampot

Kep – Kampot – Du Vietnam au Cambodge

Nous sommes le 1^er juillet et déjà 3 mois que nous sommes arrivés à Kuala Lumpur. C’est que le temps passe vite !!! C’est fou il y a un mois nous rentrions de Birmanie. Depuis nous sommes restés 10 jours à Bangkok, avons passé une semaine en Chine et voila que nous terminons 2 semaines dans le sud Vietnam.

Nous avons dormi à Hat Yien et honnêtement, de cette ville il y a peu de choses à dire si ce n’est que c’est une ville étape pour le passage au Cambodge via la frontière la plus au sud.

Donc ce 1^er juillet au matin nous sommes partis avec Elodie et François pour la frontière en moto dop. Une distance de 7-8 kilomètres parcourus rapidement et nous arrivons au poste vietnamien. Un bureau de 3 agents de l’immigration sont présents (dont un est en pleine partie de jeu vidéo et que nous n’oserons déranger). Les formalités remplies nous voici dans le no man’s land entre le Vietnam et le Cambodge. Une bande de terre de maximum 1 kilomètre de large ou se juxtaposent pas moins de 7-8 casinos. C’est Vegas à Hat Yien !! Nous croiserons aussi quelques vaches égarées et la question se pose… de quelle nationalité sont-elles ? Bref malgré l’insistance de nos moto dop nous refusons le stop au casino et nous dirigeons vers le poste frontière cambodgien.

Un formulaire, 1 photo, 25$ et hop en moins de 5 minutes nous obtenons notre visa. Nous revenons sur nos pas pour le faire tamponner par l’immigration (nos lecteurs attentifs relèveront cette incohérence… théoriquement on fait le visa avant de passer l’immigration. Ici les cabanes en bois ne sont pas installées dans le bon ordre…). Un stop au point médical où nous laissons une commission de 1$ sans trop savoir pourquoi, et nous voici au Cambodge. Ici la route n’est pas goudronnée et les pluies de la veille ont laissé place à de vastes étendues de boue. Le transfert vers Kep s’annonce épique !!!

Nous avions convenu avec le moto dop vietnamien qu’un bus viendrait nous prendre. Bien évidemment le bus n’est pas là (nous avons bien fait de ne pas le payer d’avance le loulou !!) et nous allons devoir trouver une autre solution. Après quelques négociations nous retenons un tuk tuk pour effectuer les derniers 40km. Le début de la route est très boueuse et Matt et François devront s’employer afin de redresser une moto plus que chargée, qui s’était renversée dans la boue.

Nous arrivons à Kep sous un ciel très noir ! La pluie menace ! Le choix concernant la guesthouse se fait rapidement et pour 8 dollars nous obtenons une chambre convenable avec une douche à eau froide. Mais la pluie redouble et après quelques hésitations nous suivons le chauffeur de tuk tuk dans un restaurant appartenant à des amis à lui ! Nous ferons un festin de crabe (crabe au poivre de Kampot et Crabe au curry) pour 4$ chacun ! Imaginez un restaurant sur pilotis au dessus de la mer, une forte pluie et nous bien abrités en train de nous régaler !  

Après le déjeuner la pluie étant toujours de mise nous opterons pour une après midi farniente et repos dans nos chambres avec comme programme films et autre tri de photos.

Le lendemain matin nous partons pour Kampot.

Kampot

Kampot n’est qu’à 25km de Kep et il ne nous faudra donc qu’une heure pour rejoindre la ville en Tuk Tuk (oui toujours le même depuis hier, mais un tuk tuk sympa, honnête et ayant des prix acceptable cela se garde !!).

Nous trouvons une guesthouse à notre goût. Si Elodie et François gagnent la partie de chifoumi et donc héritent de la chambre en dure, ils hériteront aussi du cafard géant qui va avec (comme quoi de temps il vaut mieux perdre héhéhéhé).

Une fois installés, nous repartons aussitôt visiter les grottes de Kampot situées à une dizaine de kilomètres en dehors de la ville. Après avoir été déposés au milieu des rizières par le tuk tuk, des enfants se proposent de nous servir de guide. Dubitatifs dans un premier temps (Eh oui on commence toujours par se demander s’ils en devraient pas être à l’école… mais il est 12h et l’école primaire se termine à 11h alors on se contente de cela comme explication) nous nous rendons rapidement compte que nous n’avons pas le choix. En effet, de toute manière ils nous suivent. Et heureusement car au final la visite des grottes se révélera être une vraie sortie de spéléologie. Escalade de roches en tong, descente en rappel avec des lianes, bref beaucoup de choses que nous n’aurions pas faites tous seuls (et encore moins dans un cadre normal ou l’absence de conditions de sécurité nous aurait interpellé, mais en Asie nous réagissons différemment !).

Pour nous remettre de cette folle escapade nous sortons le soir dîner dans un restaurant « français ». Sans être extraordinaire nous serons surpris par la qualité des plats étant donné le prix. Restera tout de même l’excellente prestation du serveur au moment d’ouvrir la bouteille de vin (Thanks HeucheuMeu) : bouchon cassé, 10 minutes pour enlever le reste, les doigts dans le goulot… tout en gardant le sourire ! On en a bien ri.

Le lendemain pour notre deuxième jour à Kampot nous optons pour une journée byciclette afin de rejoindre des rapides apparemment très prisés des cambodgiens le dimanche. Et… nous sommes dimanche. Alors en piste nous partons ! Après  une dizaine de kilomètres nous arrivons sur site et force est de constater que cela a dû changer ! En effet, le niveau de l’eau est très bas et il n’y a plus de rapidse. La faute à la centrale hydraulique construite en amont par les chinois (nous nous en approcherons mais un garde armé d’une Kalachnikov nous demandera de nous en aller, et devinez quoi ? on a obéi) et qui devrait permettre une réduction drastique du coût de l’électricité sur Kampot (et ils en ont bien besoin apparemment !). Malgré notre légère déception nous décidons de rester sur place et nous installons dans les hamacs mis à notre disposition et dégustons quelques fruits achetés le matin au marché. Délicioso !!

Sur le chemin du retour, décidant de faire un détour par quelques chemins, nous échapperons à une forte averse en nous réfugiant dans une gargote où ne sont réunis que des hommes regardant un film à la télé. Enfin, un film que disons nous ? Deux films en même temps sur 2 TV différentes avec le son assez fort ! Nous on a rien compris mais eux avaient l’air de comprendre, c’est l’essentiel !! Epique comme expérience.

Nous retiendrons de Kampot l’image d’une ville simple, légèrement endormie, dont l’architecture coloniale est très jolie. C’est une ville où il fait bon se poser. Loin du stress des grandes villes, elle permet de profiter de vivre au rythme du Cambodge, c'est-à-dire doucement. Bref, nous avons beaucoup aimé !