C'est nous

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dimanche 10 juillet 2011

Phnom Penh

Nous sommes restés 5 jours à profiter de Phnom Penh…C’est une ville très agréable qui a de multiples facettes…
Nous avons visité les lieux touristiques…le palais royal : très beau, avec un jardin magnifique, dommage qu’on n’ait pas le droit de s’y promener ! La pagode d’argent, très belle également. La colline de Penh (« Phnom Penh » de laquelle la ville tire son nom, qui est un endroit très agréable où se promener : la colline fait maximum 50 mètres de haut, mais elle est entourée de nombreux arbres qui permettent de se réfugier à l’ombre et surmontée d’un petit temple très joli). Le musée national, qui regroupe une collection impressionnante de Buddhas et autres Shivas, Bramas,…(on est toujours pas doués pour discerner qui est qui… L).




La partie moins drôle avec la visite du musée de Tuol Sleng qui est une ancienne prison des Khmers rouges : c’était à la base une école qui a été transformée en prison en 1975 par les Khmers rouges…La prison appelée S-21 a « accueilli » plus de 17 000 détenus en 3 ans. Il n’y a eu que 8 survivants !!. Les détenus étaient parqués dans des cellules minuscules ou entassés dans des très grandes salles avec très peu de nourriture et subissaient des tortures avant d’être envoyés au camp d’extermination de Choeung Ek pour y être tués…Lorsque les vietnamiens sont arrivés à Phnom Penh ils ont décidé de tout laisser en l’état afin d’en faire un lieu de mémoire. Dans un film diffusé dans le musée, des survivants témoignent des atrocités commises pendant cette période. Un détenu qui était chargé de peindre les tortures racontent comment les enfants étaient tués, comment les hommes et les femmes étaient torturés, puis tués. Cet homme raconte qu’il a dû tuer des prisonniers sous peine d’être exécuté lui-même…La visite permet de comprendre un peu mieux ce qu’a été la vie sous les Khmers rouges. Même si nous ne sommes par en mesure d’imaginer, au vu des témoignages c’est une véritable terreur qui régnait et chacun a dû survivre comme il le pouvait…En 3 ans et demie, ce sont 2 à 3 millions de personnes qui ont été tuées…En premier lieu les intellectuels, les religieux, les opposants au régime et les citadins…

Difficile pour le pays de se reconstruire après une telle période. C’est pour cela que de très nombreuses ONG sont présentes au Cambodge. Il y en aurait 3000 au total !




Pour se remettre de cette visite, nous sommes justement allés visiter une ONG : Sandrine, une amie d’Hélène est actuellement au Cambodge, et est en train de finaliser une mission de 8 mois au sein d’une ONG qui  forme des jeunes aux métiers de l’informatique. L’ONG recrute ses élèves suite à un concours (épreuves écrites et orales) et selon des critères sociaux pour favoriser les jeunes qui ne pourraient étudier faute de revenus. Une fois l’étudiant sélectionné, il suit un cursus de 2 ans pendant lequel il est logé et reçoit une enveloppe mensuelle de 50 dollars pour vivre, cela également afin de leur apprendre à gérer un budget. A l’issue des 2 ans, l’étudiant parle anglais et est développeur web ou administrateur réseau. Bref il peut endosser de nombreuses responsabilités des métiers de l’informatique. 77% des étudiants trouvent un emploi avant d’être diplômé, et le salaire d’embauche est 3 à 4 fois supérieur à la moyenne nationale. L’ONG encourage également ses étudiant à reverser une partie de son salaire à sa famille afin de développer leurs régions d’origine et de permettre aux autres enfants de la famille d’étudier également.
Voilà en quelques mots. L’association s’appelle Passerelles Numériques et le projet au Cambodge est le CIST (Centre of information Systems Training). Si vous souhaitez en savoir plus n’hésitez pas à aller sur le site. Si vous souhaitez aider, il est possible de venir donner des cours dans le cadre d’un congé solidaire, et / ou de parrainer un étudiant pendant sa scolarité…Des postes permanent sont également proposés. Avis aux amateurs !



Sandrine nous a également fait découvrir pas mal d’endroits : des restaurants où nous avons notamment dégusté du bœuf aux fourmis...pas mauvais et une ruche ainsi que des larves d’abeilles...moins bon !!! et observé un spectacle avec de magnifique danseuses apsaras. Des bars pour le très bon rhum arrangé ou un concert de Jazz, mais également une association qui fait du théâtre d’ombres et avec laquelle nous avons passé une superbe après-midi !
Qu’est-ce que le théâtre d’ombres ? Tout bêtement une scène, un orchestre et derrière une toile des marionnettes qui s’activent en rythme et / ou au son de la voix des marionnettistes, c’est très beau !
Et nous du coup nous avons fabriqué nos marionnettes ! Un vieillard pour Matt, un moine pour Hélène, ils sont magnifiques ! Alors comment fabrique-t-on des marionnettes ? Déjà il faut aller à l’abattoir pour chercher la peau (le cuir) de la vache. Ensuite il faut la tanner, la teindre, bref la préparer. Une fois que le cuir est prêt il ne reste plus qu’à découper les morceaux nécessaires pour la marionnette (un bras, une jambe, une bouche) et au moyen d’un maillet et de burins plus ou moins fins, découper des formes à l’intérieur des personnages pour créer les yeux, les détails des vêtements, etc. Ensuite il fait encore peindre le cuir pour permettre à la lumière de passer, puis assembler les bras et les jambes ensemble, et enfin fixer le tout sur un bout de bois et au moyen d’une ficelle activer les parties mobiles, voici travail et le résultat en images !







A peine finis, hop, on passe à l'action! On vous présente le moine et le vieillard!!



Le dernier jour nous en avons profité pour nous promener le long du Tonlé Sap…C’est très agréable, vers 18h tout le monde est de sortie : les familles installent les nattes pour pique niquer, les hommes jouent au foot, certains profitent des cours de fitness autour des fontaines, une vraie ruche !!

Merci Sandrine pour tes bons conseils et ces quelques jours, et bon retour en France !!

Petits moments insolites de Phnom Penh :
ð     Matt nous emmené au Tamarind Bar (là où il faisait la bringue il y a 9 ans). A peine rentrés dans le bar il reconnaît la patronne et nous sommes donc ses amis. Aneth (c’est son nom) nous régale d’humous fait maison et autres nems à la féta et aux épinards… délicioso !!
ð     Un soir à la guesthouse un cambodgien s’approche et regarde Matt. Il lui dit : toi tu es déjà venu il y a plusieurs années et tu revenais souvent le week end à Phnom Penh. Après 2-3 instants Matt le reconnaît ! C’est Robin un ancien moto dop (conducteur de moto) de la Narin Guesthouse ! Maintenant il est tuk tuk driver et travaille à la sweethome guesthouse (là où nous étions). Matt m’explique qu’il a fait plusieurs bringues avec lui à l’époque… Comme quoi il y a des visages qui marquent !

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